14.06.2008 / RESSOURCES HUMAINES, CULTURE ET PATRIMOINE VINGT TROISIEME RAPPORT ANNUEL
L’UNIVERSITE DE SOUSSE
L’Université de Sousse issue de la restructuration de l’Université du Centre comprend seize établissements universitaires qui ont accueilli durant l’année universitaire 2006-2007 environ 32.000 étudiants encadrés par près de 1650 enseignants.
Les travaux de la Cour ont été axés sur les volets relatifs à la gestion administrative et financière du système universitaire, à l’exercice de la tutelle scientifique et pédagogique sur les établissements d’enseignement relevant de cette Université et à la réalisation par celle-ci des divers travaux se rapportant à l’amélioration de la qualité de la formation et au développement de la recherche scientifique ainsi qu’au partenariat de l’Université avec son environnement.
1- La gestion administrative et financière
Le taux de vacance des emplois fonctionnels a atteint 53 % des postes prévus par l’organigramme. Ceci est dû au manque de cadres spécialisés puisque les agents d’exécution et les ouvriers représentent près de 60 % de l’ensemble des ressources humaines de l’Université.
Par ailleurs, l’Université n’a pas établi de normes pour gérer ses ressources humaines notamment en ce qui concerne leur déploiement auprès des établissements en fonction de leurs besoins et n’a pas élaboré des plans de recrutement. En plus, il a été constaté que les crédits inscrits au budget de l’université durant les années 2005 et 2006 au titre de l’amélioration des capacités des agents n’ont été consommés qu’à hauteur de 29 %.
2- La tutelle scientifique et pédagogique
Il a été constaté que certaines nouvelles filières de formation n’ont pas toujours été créées conformément aux dispositions réglementaires. En effet, 31 cursus continuent à être dispensés en l’absence d’arrêtés en dépit de la transmission au Ministère des projets y afférents préparés par l’Université du fait que la majorité des filières concernées aient connu la sortie d’au moins une première promotion de diplômés.
De plus, l’Université n’a pas encore mis en place les normes d’élaboration des mémoires de recherches pour l’obtention du doctorat et du mastère et n’a pas instauré des règles de référence pour l’évaluation des résultats des étudiants et pour les procédures de rattrapage et de rachat.
3- La promotion de la qualité de la formation
Bien que les indicateurs d’encadrement se soient globalement améliorés, beaucoup de spécialités souffrent encore d’un manque de cadres enseignants surtout de la catégorie « A ». Le recours de l’Université à la formule des contrats pour combler le déficit enregistré ne peut être considéré comme la procédure adéquate pour garantir la qualité de l’encadrement.
4- Le développement de la recherche scientifique et du partenariat
Il a été constaté qu’en 2007, le nombre de thèses de doctorat achevées était réduit tout comme celui des mémoires de recherche et des rapports de fin de stage clôturant les études de mastère.
Bien que l’Université ait tenté de mettre en place un réseau diversifié de partenaires à l’échelle tant nationale qu’internationale, elle n’est pas encore parvenue à élaborer des normes relatives à la conclusion de conventions de coopération avec les autres Universités dans le domaine de l’enseignement et de la recherche et à l’évaluation des contrats de partenariat avec les établissements économiques et sociaux.
De plus, concernant l’ouverture de l’Université sur son environnement, l’impulsion du partenariat avec les entités économiques a besoin d’efforts plus soutenus afin de valoriser le capital disponible de compétences universitaires et d’encourager les étudiants à s’installer pour leur propre compte.


